C’est peut-être parce qu’elle est née le jour du quatorze juillet, symbole révolutionnaire, que Dominique Damour véhicule dans une œuvre déjà aboutie, une si grande énergie créatrice. La dualité de ses origines, mi-lilloise mi-corse, est certainement la raison de sa recherche perpétuelle d’ombre et de lumière.
De la corse revisitée chaque été, elle se nourrit de la violence des éléments – cette notion de la mer que l’on ne domine pas -.
L’insularité, on la devine en filigrane dans la distance qu’elle met entre ce qui lui est cher et ce qu’elle appelle « l’absurdité totale du monde ».
C’est la notion de silence qui apparaît en première lecture. Le silence qui nourrit l’inconscience, ou peut-être inversement. Le monde, l’humanité et les Cieux habités, sont source d’inspiration pour cette artiste qui ne cesse d’affirmer que « seul le présent est important ».
Une œuvre très riche bâtie sur le naos de l’en deçà et de l’au delà et aussi sur la joie de vivre et de perpétuer de l’Amour par tous les pores de la peau. Dans la clarté douce de son atelier parisien, elle livre son combat avec la couleur… Un vert de vessie remanié jusqu’à la transparence, qui se fondra tout à l’heure dans la lumière d’un au delà transcendantal. Une lumière pure venue du cœur de l’œuvre.
Lorsque je m’étonne de la véracité de ce constat d’offrande, Dominique, dans un sourire lumineux, me répond « lorsque l’on s’appelle Damour, il faut absolument le mériter ».
Paris le 22 octobre 2000 Mylène Vignon Critique d’Art
Les ciels de Dominique Damour
Dominique Damour peint des ciels comme personne. Grâce à elle, le vrai – celui qui plane au-dessus de la terre – nous apparait sous un jour nouveau. On se surprend à le regarder enfin, comme un vrai paysage vivant !
Les peintures à l’huile de cette artiste rayonnante sont un mélange de légèreté et de force incontestable. Elle raconte des histoires sans début ni fin, à l’aide de couleurs pastelles qui débordent souvent du cadre du tableau. D’où l’idée de prolonger la toile sur d’autres toiles. Ainsi naissent les diptyques et les tryptiques qui sont un peu sa marque de fabrique !
Si la couleur est bien le moteur des œuvres de Dominique Damour, la lumière y est reine, et virevolte dans ses ciels passionnés et enflammés. Les quatre éléments s’y mélangent et s’harmonisent dans de subtiles nuances. Et comme pour nous rappeler à la vie, souvent quelques personnages informes et ludiques flottant sur de vagues bouts de terre nous invitent à nous asseoir pour mieux méditer. C’est un peu la même sensation que l’on peut avoir en regardant un beau coucher de soleil. Et ce bonheur contemplatif reste dans les yeux, longtemps, longtemps…
Si je vous dis que les toiles de Dominique Damour débordent d’amour, ne le prenez pas comme un simple jeu de mots, mais foncez plutôt admirer cette artiste majeure.
JM Versini
Le gris lumineux de Dominique Damour
Dominique Damour est un peintre de la lumière et du mouvement dont les oeuvres sont accompagnées de poèmes mis en musique par un ami. Ses huiles, parfois des triptyques ou des diptyques, sont comme « une ouverture sur un ailleurs dont la clarté attire ». Cette année, Dominique Damour a choisi de mettre sur sa palette une belle variété de gris. Une couleur à laquelle elle a su donner une lumière surprenante, douce et secrète.
La nouvelle République 09.2014
L'expression de la profondeur de l'être
Dominique Damour, peintre et coloriste, utilise aujourd’hui une seule matière, l’huile, qu’elle travaille sur toile ou sur papier, avec une grande finesse, en se jouant de la transparence. Sans employer de couleurs trop vives, avec peu de tons de base, elle travaille de plus en plus sur la lumière, recherchant une harmonie dans la finalité. Elle puise son inspiration dans l’univers, les éléments, la puissance, la qualité de l’homme… dont il se dégage une atmosphère zen.
La Nouvelle République 06.2011.
Une matière mouvante à CharlesX
La cinquantaine de toiles que Dominique Damour expose à Charles X entraine le visiteur dans un imaginaire romantique emprunt spiritualité. Sans cesse en mouvement mais sans à-coups ni violence, les éléments (ciels
nuages, eaux, brumes) tourbillonnent, flottent, s’étirent se calment. Les tons sont appliqués avec nuance, un mélange heureux de gris de rosés d’ocres orangés, jamais cru mais lumineux avec certains tableaux proches de la polychromie. Entre figurative et abstraite, cette peinture forte, signe le travail d’une artiste accomplie, qui se laisse portée par ses sentiments « des secrets bien gardés ». L’huile est lisse avec quelques traits appuyés soulignant les volutes et, en bas de la toile de minuscules petits personnages traités au couteau « Cela renforce l’impression d’immensité des éléments qui nous entourent et montre en même temps temps combien l’homme est petit face à eux »
dit Dominique Damour.
Jouer avec les formes. Si les formes se transforment « au gré de l’imagination du spectateur » comme le souhaite l’artiste, celle-ci joue avec les formats qui supportent ses œuvre. Les triptyques dont chaque partie peut se lire
indépendamment, amènent un effet d’immensité faisant exposer l’espace.
On remarquera aussi les beaux triptyques – certains peints sur du papier – dont les deux parties communiquent en une sorte de dialogue inspiré. Cette exposition est comme « une invitation au voyage qu’il faut saisir dans les nuages. »
La nouvelle République 09.2010.
Dans les ciels colorés de Dominique Damour
Dans les ciels colorés de Dominique Damour, la vivacité de ses propositions tient aussi à la surprise de ses couleurs réinventées dans la complexe simultanéité du mouvement, de la juxtaposition et de l’étalement de la matière. Ensuite la lumière jaillit du tableau par des effets d’allègements.
Dominique Damour atteint une certaine pureté de la lumière par absence de matière lorsqu’elle évide d’incontestables plages ou points précis de la toile. La lumière apporte toujours de la légèreté dans ce second temps de réflexion et d’écoute. Elle pense être devant sa toile comme un musicien qui traduit chaque mouvement dans un enchainement constructif et inventif.
Cette générosité d’effets naturels lui permet d’oser toutes les nuances, en quête de gris bleuté, de jaunes orangés, de céladons, de blancs de rouges et tant d’autres encore. Portée par cette conversation entre ciel et terre, elle travaille au couteau , au pinceau, avec les doigts et les chiffons. Elle n’aborde pas les détails de ses personnages ni de ses cavaliers et pourtant leur présence et souvent déterminante.
Bénédicte Giniaux (Art Equestre 2009)